Le Premier ministre du Togo, Arthème Ahoomey Zunu, représente le président Faure Gnassingbé aux festivités marquant le 50e anniversaire de l’Union africaine (ex-OUA) à Addis Abeba. Il est accompagné par le ministre des Affaires étrangères, Elliott Ohin.

Le jubilé s’est déroulé samedi.

La fête terminée, les chefs d’Etat et de gouvernement africains se replongeront, dès dimanche, dans les problèmes africains. A l’ordre du jour, les situations sécuritaires au Mali ou dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), et la situation politique à Madagascar, empêtré dans une crise depuis 2009 et exclu depuis de l’organisation. Car, si la situation en matière de conflits s’est améliorée, l’Afrique reste le théâtre de nombreuses crises, politiques ou militaires.

Au cours des cinquante dernières années, les indicateurs de développement en Afrique – santé, éducation, mortalité infantile, croissance économique, gouvernance – se sont également améliorés. Certains de ses pays connaissent des croissances économiques parmi les plus rapides au monde, selon le FMI, et le continent a attiré, ces dernières années, d’importants niveaux d’investissements. Reste que, selon l’indice de développement humain (IDH) des Nations unies, les douze pays les moins développés du monde sont en Afrique, et au sein des 26 pays de la queue du classement, un seul n’est pas africain : l’Afghanistan.

Durant ses trente-neuf années d’existence, ayant fait de la non-ingérence un principe fondateur, l’OUA apparut souvent comme un organe sans pouvoir. Pour faire oublier ce passé peu glorieux, l’UA, qui lui a succédé en 2002, s’est dotée d’institutions (Commission, Conseil de paix et de sécurité, Parlement panafricain…) et de mécanismes plus ambitieux. Elle a suspendu et sanctionné depuis sa création plusieurs de ses membres, théâtres de coups d’Etat, même si elle fait toujours preuve d’une certaine timidité vis-à-vis de ses plus mauvais élèves en matière de droits démocratiques ou de scrutins à la validité douteuse.

La débandade militaire des islamistes chebab depuis vingt mois en Somalie peut également être mis au crédit de la force (Amisom) que l’UA y a déployée depuis 2007, même si celle-ci est principalement financée par des donateurs occidentaux. Malgré certains succès, l’action de l’organisation panafricaine reste souvent entravée par les profondes divisions en son sein : en 2011, l’UA – déjà atone durant le printemps arabe – avait assisté sur la touche aux interventions étrangères en Côte d’Ivoire puis en Libye.

Plus récemment, au Mali, c’est l’armée française qui est intervenue pour combattre des groupes djihadistes, l’UA s’avérant incapable de déployer dans les temps une force panafricaine qui devait incarner la gestion par l’Afrique des problèmes africains. Dans ce contexte, le projet de Force africaine en attente (FAA) a pris un retard considérable. Et la monnaie unique africaine reste un projet à très long terme.

Source: republicoftogo.com

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