L’affaire fait grand bruit ces dernières semaines. Elle n’est sans doute pas sur le point de trouver une solution durable tant que toute la lumière ne sera pas faite.  Cette affaire d’usages de matériels vétustes sur des patients a été révélée par le journal d’investigation L’Alternative et concerne le département de traumatologie du CHU Sylvanus Olympio à Lomé.

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Une lettre ouverte adressée au ministre de la Justice, Pius Kokouvi Agbetomey revient sur le sujet ce vendredi 14 septembre. La ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) fait un certain nombre de recommandations pour mettre hors d’état de nuire toutes ces personnes aux intentions indicibles qui commettent des bavures professionnelles mortelles pour les populations. Elle appelle la justice à faire son travail.

« Si la justice est vraiment rendue au nom du peuple togolais, et si le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif, et si les juges ne sont soumis dans l’exercice de leurs fonctions qu’à l’autorité de la loi, et si le pouvoir judiciaire est encore garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens, et si la justice togolaise n’est pas de deux poids deux mesures, monsieur le Garde des Sceaux, vous devez réagir », estime le responsable de la LTDH ,  Me Agbogan Célestin.

Cette révélation, il faut le préciser a amené les premiers responsables du CHU S.O de Lomé à commencer les sanctions.  « Le Docteur Alovor Guy, chirurgien Orthopédiste Traumatologue, exerçant en France, est interdit de toutes activités de soins et pédagogiques au sein du Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio. La présente note de service prend effet pour compter de sa date de signature », mentionne une note du Directeur Général de cet hôpital, Colonel Adom Wiyao Kpao.

Tout ce qui est demandé aujourd’hui, c’est la lumière sur ces faits qui laissent pantois, plus d’un. La LTDH, pour sa part demande à la justice de« situer l’opinion sur la véracité de ces manquements graves aux règles et à la déontologie médicale, mais aussi de situer les responsabilités qui sont en jeu dans cette affaire, et d’en interpeller les auteurs ».