Le gouvernement togolais ne s’était pas encore prononcé sur l’affaire Bolloré qui se déroule depuis la semaine dernière. Cela laissait libre cours à des supputations de tout genre jusqu’à ce que le ministre Bawara ne fasse une  sortie médiatique mercredi pour dire ce qu’il pense. Pour celui qui fait office de « porte-parole » du gouvernement, le Togo n’a rien à se reprocher dans cette affaire. Il s’agit d’une procédure judiciaire qui n’effraie personne. Selon ses dires, l’Etat se tient à la disposition de la Justice pour répondre au besoin à d’éventuelles questions ou sollicitations.

Le ministre Gilbert Bawara, de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative intervenait jeudi 03 mai 2018 dans une émission sur une radio de la place.  « Nous sommes attachés à la présomption d’innocence. Si dans la poursuite du processus judiciaire l’État togolais était requis pour fournir des informations nous le ferons », a-t-il estimé. A l’en croire, il n’y a pas de raison à penser qu’une agence de communication puisse influencer les résultats des urnes en échange de l’exploitation d’un Port au Togo.

Pour M. Bawara, le groupe Bolloré n’a enfreint à aucune règle en termes de passation de marché. Toutes les procédures ont été suivies dans les strictes règles qui existent. De plus, Bolloré n’est pas en pôle de leader au Port autonome de Lomé.  « Le Togo n’est pas mêlé à cette histoire. Le port de Lomé est le seul port dans la sous-région à respecter scrupuleusement les conditions de passation des marchés», poursuit le ministre et d’insister :  « Bolloré n’a pas un statut de monopole au Port de Lomé qui se veut concurrentiel ».

Il faut le rappeler, il y a une semaine, trois responsables du groupe Bolloré et ses filiales ont été placés en garde à vue par la Justice française. Ils sont soupçonnés d’avoir sous-facturé des prestations de communication électorale au Togo et en Guinée en échange de l’acquisition de concessions de Ports. L’enquête se poursuit…