Les opérations « haute séduction » ont commencé depuis le samedi 6 juillet 2013 pour l’Union pour la République (UNIR), le parti du peuple, parti présidentiel. Dans l’ensemble des circonscriptions, les populations ont eu droit ce week-end à des exposés-présentations.

Dans une de ses éditions spéciales, l’hebdomadaire Le Médiateur montrait comment l’Union pour la République (UNIR) « sera plus fort » que l’ex RPT. Notre desk politique avait trouvé un premier élément de l’équation, même avant la signature de l’Accord politique entre l’Union des Forces du Changement (UFC), parti de l’opposant historique et le Rassemblement du Peuple Togolais, ex parti présidentiel. Il s’agit des près de 60% de la population qui plébiscitaient l’ex parti aux législatives successives et ses candidats successifs à la présidentielle de 2005 et 2010. Ce premier élément de l’équation s’ajoute à l’afflux de désillusionnés de l’opposition aux portes du Président Faure Essozimna Gnassingbé qui, pour réaliser le rêve du plus grand nombre de contribuer dans un élan participationniste à la construction du Togo, a dû faire de l’ouverture.

Les causeries citoyennes entreprises et conduites par le Président de la République et le Secrétaire Général Esso Solitoki pour libérer la parole et promouvoir une démocratie à la base avaient permis à l’ex RPT d’anticiper sur plusieurs défis qui se posaient à la majorité et au pays. La pacification du débat, notamment pendant la campagne pour l’élection législative de 2007 y avait pris source. Ensuite, ces causeries avaient favorisé l’apparition d’un environnement propice à l’appropriation de la nécessité de refonder le camp présidentiel dans un système qui tient beaucoup plus compte des aspirations du peuple. Les valeurs de partage équitable des richesses nationales ne vivent que de la transparence dans leur gestion. Le Président Faure Gnassingbé a eu des difficultés à asseoir cette politique, mais y est parvenu grâce à un courage qui a fait trébucher les adeptes de la volatilisation et de la dilapidation.

Il n’a pas utilisé des demi-mots pour mettre en garde et dénoncer tous ceux qui, même issus de son propre camp qui useraient encore du trafic d’influence dans les transactions, opérations et passation de marchés publics. Des arguments de taille pour les candidats de l’UNIR et qui sèmeront la débandade chez les candidats qui ont renié le cadre électoral et proclamé qu’ils ne participeront pas à une élection le 21 juillet 2013, avant de courir dans les ténèbres jusqu’à ne signer les dossiers de candidature que dans les locaux de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Certains des déçus de l’Arc-en-ciel et du CST ont même confié que leurs leaders espéraient qu’à quelques dernières minutes de la clôture, le Gouvernement allait reporter à nouveau la date limite de dépôt. Les disputes dans la plupart des fiefs de l’UNIR étaient plutôt liées à la multitude de choix et nom à un problème d’électorat. Le parti présidentiel a offert un éventail de choix et, sans s’attendre à obtenir la totalité des sièges mis en  jeu, UNIR compte plutôt sur l’Union  des forces vives de la République, quel que soit le paysage politique qui sera issu des législatives du 21 juillet, pour ne plus parler de préalables à la consolidation de la démocratie ni au développement du Togo.

Elections législatives 2013 : 91 sièges repartis en 30 circonscriptions

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a signé lundi 10 juin 2013, un décret répartissant par circonscription, les sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale qui sera issue du scrutin fixé au 21 juillet 2013. Le nombre de circonscriptions est fixé à 30, dont Lomé absorbe le plus grand nombre de sièges : 10 contre cinq précédemment. Cette décision est l’une des marques d’ouverture, tenant compte notamment des recommandations pertinentes des différentes missions d’observation de l’Union Européenne à la suite de la dernière élection législative du 14 octobre 2007, mais aussi de la densité de la population comme l’indique les derniers recensements de la population en 2010 et électoral de cette année.

Dans le même souci d’apaisement et de prise en compte des préalables de l’opposition extrémiste, le délai de dépôt de candidatures initialement fixé hier 10 juin, avait été repoussé par un décret présidentiel au 16 juin. Les Togolais en âge de voter et régulièrement inscrits sur les listes électorales choisiront leurs représentants au Parlement le 21 juillet prochain.

Source: Mediateur, togopage.com

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