Dans le monde, on estime que 33 millions de personnes vivent avec le VIH, dont plus de 153 000 atteints par le sida en France. Pour comprendre l’impact global du VIH/SIDA, il est indispensable de tenir compte de la biologie et du mode de transmission de la maladie, ainsi que la manière dont elle peut affecter la vie de chaque population, tant au niveau individuel que communautaire.

Aperçu sur le VIH et le SIDA

Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est le virus qui pourrait entraîner le SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise). Il s’agit d’un virus très complexe, et une fois qu’un individu est séropositif (c’est-à-dire infecté par le VIH), il est définitivement infecté. Le VIH infecte certains types de globules blancs (lymphocytes T) qui contribuent à la lutte contre les maladies. À l’intérieur de l’organisme, le virus se fixe sur les cellules T et se multiplie de manière incontrôlable, détruisant les cellules et affaiblissant ainsi le système immunitaire. Ce phénomène débouche alors sur l’incapacité du système immunitaire à combattre efficacement les maladies.

L’infection par le VIH se transforme en SIDA lorsque le sujet possède une charge virale si élevée et une quantité de lymphocytes T si faible que le système immunitaire abandonne sa lutte contre les infections. L’incapacité de se rétablir des infections comme la pneumonie ou la tuberculose, est généralement la cause du décès chez les victimes du SIDA. Malheureusement, à l’heure actuelle, il n’existe pas encore de vaccin permettant de prévenir l’infection par le VIH et de guérir la maladie. Mais certains médicaments antirétroviraux sont connus pour ralentir la détérioration du système immunitaire chez un individu séropositif. Et aujourd’hui, la thérapie antirétrovirale est recommandée pour offrir aux personnes vivant avec le VIH une durée de vie quasi-normale ainsi qu’un état de santé optimal. Cependant, la plupart des victimes du VIH, en particulier celles qui vivent dans les pays à faible revenu, n’ont pas un accès fiable aux médicaments antirétroviraux ni même à un service de santé minimum. Heureusement, la mise en place de l’ONUSIDA en décembre 1995 a permis de coordonner les actions des agences spécialisées des Nations-Unies pour développer un programme équilibré de lutte contre le VIH/SIDA.

Les actions coordonnées des nations à travers l’ONUSIDA

Il est vrai que le VIH et le SIDA sont devenus une problématique mondiale, même si les taux d’infection varient suivant les régions et les pays. Si la plus forte prévalence du VIH est enregistrée en Afrique subsaharienne, où vivent près de 68% de la population séropositive mondiale (1 adulte sur 4 infecté dans certaines parties de la région) ; de nombreux pays souffrent également de cette pandémie, dont les Caraïbes, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale. Et si près de 30 millions de personnes séropositives vivent dans des pays à faible revenu, seulement 5 millions de ces sujets ont accès aux médicaments antirétroviraux. C’est la raison pour laquelle de nombreuses organisations humanitaires internationales, en plus des agences spécialisées de l’ONU, ont sollicité la contribution des firmes pharmaceutiques pour mettre au point des médicaments anti-VIH accessibles aux pays à faible revenu.

Par l’intermédiaire de l’ONU, et en particulier de l’ONUSIDA, les différentes nations dans le monde ont soutenu un large éventail de programmes et d’initiatives pour promouvoir la lutte contre le VIH et le SIDA. Aujourd’hui, il est donc question d’un appel universel à l’action afin de donner un nouvel élan à la mise en place d’une campagne cohérente, concertée et efficace à long terme contre l’épidémie. La création de l’ONUSIDA en 1995 a d’ailleurs pour but de relever un défi multisectoriel visant à encourager la prévention du SIDA, à promouvoir les soins et les traitements contre la maladie, à mobiliser des ressources gouvernementales et non gouvernementales, ainsi qu’à favoriser la sécurité alimentaire.

Afin de coordonner les actions des acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA, l’ONUSIDA a toujours appuyé les gouvernements et les collectivités dans leurs efforts pour réduire les inégalités dans les services de soins, que ce soit en termes de genre, d’âge ou de niveau de vie. L’organisation aide les pays à fournir des services de prévention et de soins appropriés à chaque groupe de victimes. Pour cela, la priorité consiste à coordonner des interventions propres à chaque pays, étant donné que le taux de prévalence n’est pas le même dans chaque région. Ce programme consiste ainsi à intégrer la prévention et le traitement du VIH dans les politiques de chaque nation. En outre, l’ONUSIDA fournit sans cesse des services d’innovation et de compétences pour diffuser des données fiables sur la pandémie afin d’aider chaque pays à élaborer ses politiques de lutte contre la maladie.