La lenteur administrative constatée dans les tribunaux tout comme la cherté des démarches n’est pas anodin. Cela est dû surtout au fait que les tribunaux classiques soient débordés de dossiers de moindre importance au moment où des affaires plus urgentes peinent à trouver de réponses. C’est ce qui amène certains à conduire devant le juge des cas de loyers non-payés,  de dettes, de divorce, de larcins, entre autres.

Le ministère de la justice n’en peut plus et entame une nouvelle dynamique, celle d’installer dans les préfectures, des maisons de justice à même de désengorger les tribunaux et proposer la voie de la conciliation aux parties en conflit. Pour des cas de vol de poules et d’autres similaires qui arrivent au quotidien, le médiateur saura jouer son rôle pour amener les parties au consensus.

Il ne s’agit pas ici d’une justice au sens propre du terme mais d’une voie de règlement à l’amiable. Par illustration, un  propriétaire X au lieu d’enlever les tôles sous le toit d’un locataire pour non-paiement de loyer pourra simplement faire signer à ce dernier une reconnaissance de dette qu’il paiera en fonction de ces moyens au fil du temps. Pas besoin de tracasserie lé ç la recherche d’un avocat.  Les premières maisons de justice verront le jour dans la préfecture d’Agoé et de Baguida au sud du Togo  puis ensuite Dapaong et Cinkassé au nord du pays   quant à ce qui est de la phase pilote.

« La maison de justice est un concept qui vient renforcer la justice classique pour que la population se sente prise en compte. Avec ce concept, le coût lié aux procédures judiciaires  va être annulé, la lenteur judiciaire va disparaitre dans la mesure où ces maisons ne seront pas fonctionnelles comme des tribunaux classiques. Le médiateur va jouer un rôle d’arbitre pour permettre aux partis de trouver un juste milieu. C’est les petites disputes, qui seront réglées là car le juge est  déjà chargé par son travail. Le médiateur joue le rôle de conseil juridique, et il doit  amener les parties à  se comprendre », a expliqué le ministre de la justice, Puis Agbétomey.

Cette phase pilote permettra aux autorités de penser à étendre les maisons de justice aux autres localités du pays ou pas.

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