Trois (3) ans après son lancement, le Projet National de Promotion de l’Entreprenariat Rural (PNPER) est sur le point d’être suspendu. Le Togo risque de ne plus bénéficier des retombées du financement du Fonds International de Développement Agricole (FIDA). Le bilan à mi-parcours révèle une piètre performance. Autrement dit, pour la deuxième année consécutive , le projet est sur le point d’être clôturé de façon anticipée.
Le PNPER vise à prêter main forte aux efforts du pays en matière de réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie en milieu rural.
A s’en fier à la revue à mi-parcours du PNPER soumis par des experts du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) en mission à Lomé depuis la semaine dernière, le bilan du projet n’est pas luisant. Pas du tout.
« Conformément aux procédures du FIDA, tant le gouvernement du Togo que le FIDA, reconnaissent que la mise en œuvre du projet ne peut se poursuivre comme il se présente aujourd’hui. En effet, le projet est classé à risque pour la deuxième année consécutive et, par conséquent, candidat à la clôture anticipée », a révélé Esther Kasalu Coffin, Chef de mission de FIDA.
Le document de l’institution indique que les réalisations physiques du projet ne sont pas à la hauteur des attentes. Les 1,9 débloqués sur un montant total de 19,2 milliards de francs CFA ne correspondent pas à la réalité du terrain tant sur le plan financier et technique.
« Notre échec a également quelque chose à avoir avec la démission du Coordonnateur du projet, qui a jeté l’éponge, me disait-il pour des motifs extrêmement privés » a expliqué le ministre de l’agriculture Col Ouro-Koura Agadazi.
Rien n’est pour autant perdu pour le ministère de l’agriculture et partant pour le Togo. Il faudra se mettre à l’élaboration d’un plan d’action précisant les différentes stratégies à même de produire des résultats probants. C’est le seul moyen de se sortir d’affaires.
« Une mission du FIDA se tiendra à Lomé en octobre 2017 pour examiner la mise en œuvre de ces conditions et la mise en œuvre du plan d’action, pour la décision finale sur la fermeture ou la reprise de la mise en œuvre du projet, sous sa forme restructurée » , a ajouté Mme Kasalu Coffin.

Les institutions onusiennes ont cette qualité d’exiger du sérieux , des résultats concrets et un changement visibles dans le quotidien des populations concernées. Cela signifie que les uns et les autres doivent travailler d’arrache-pied plus qu’avant.

 

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