En aucun cas la stérilité aussi bien de l’homme que de la femme ne devrait être considérée comme une fatalité, une porte de non-retour. C’est en substance le message que renvoie le tout premier livre de Grétah Waklatsi, présenté samedi à Lomé.

« L’enfant qui ne vient pas, naître togolaise », c’est-à-dire le bouquin en question est un récit autobiographique- écrit sur une centaine de pages.

L’auteur y évoque sa vie d’enfance, de jeunesse, son parcours en Europe et sa situation de femme stérile, ses combats intérieurs et cette envie de faire taire les préjugés et avancer même sans enfants.

Il est connu de tous qu’en Afrique, la stérilité est mal vue partout. Les personnes vivant cette « angoisse » sont la risée de leurs communautés et cela quoi qu’on dise est source de conflit tant dans le foyer que dans la société.

Dame Grétah a pris son courage à deux mains en étalant aux yeux du monde sa vie, son intimité afin d’inspirer, de consoler tout ce qui traverse cette étape difficile .

 

« C’est un livre qui parle de moi, de mon enfance, de ma relation avec ma famille, bref de ma vie. Ce livre est adressé à tout le monde, aux femmes qui n’arrivent pas à faire d’enfants, et aux femmes qui font des enfants qui ne s’en occupent pas et à toute la jeunesse togolaise », explique l’écrivaine.
« …, accouché ce livre est une forme de thérapie pour moi afin de me libérer de mes angoisses existentielles… C’est aussi une expression de mes actions humanitaires réalisées à travers mon ONG 124 Togo et de mon vécu en tant que femme togolaise. En effet, la problématique de l’enfant est double au sein de nos communautés », poursuit-elle.

 

L’enfant est un bien précieux mais au cas où certains n’arrivent pas à en faire pour telle ou telle raison, point n’est besoin de vouloir les discriminer, les accuser de ce qu’ils n’ont peut-être pas fait voire de chercher à leur porter cette lourde responsabilité.

« J’ai surtout envie de dire aux femmes qui vivent la même situation, que ne pas avoir d’enfants ne fait pas de nous des ratés, c’est pas une fin en soi. On peut vivre sans enfants et accomplir de grandes choses », rassure cette amoureuse des belles-lettres.