Jusqu’à quand ? Se demanderont certains esprits avertis. La crise  qui secoue le système éducatif togolais ne date pas d’aujourd’hui et n’est que le résultat du manque de consensus entre le gouvernement qui dit vouloir assurer l’avenir de la jeunesse et les enseignants qui font de leurs mieux sur le terrain.  Jusqu’à ce jour, bien que l’on ne puisse pas citer le nombre de fois que cette année académique a été bouleversée par des grèves intermittentes, l’on notera une situation qui perdurent malgré les diverses rencontres entre syndicats et membres du gouvernement.

Les autorités, dans leurs recherches de solutions viables pouvant mettre fin à la crise ont dû mettre sur pied un groupe de travail le 18 janvier dernier.  Après plusieurs heures de discussion, on apprend le vendredi 7 mars que les 4 points contenus dans la plateforme revendicative sont passés au peigne fin mais rien de satisfaisant  du moment où le statut particulier des enseignements pose problème. Face à cela et comme d’habitude, la grève est relancée pour 3 jours, lundi 6, mardi 7 et mercredi 8. A qui la faute ? A quoi jouent précisément les autorités ?  Voilà des questions qui méritent une réponse assez claire et fournie pour ne pas hypothéquer l’avenir de toute une jeunesse.

Puisque l’habitude est une seconde nature, ce  lundi matin, des élèves se sont levés pour crier leurs ras-le-bol, pour réclamer leurs cours et cela s’annonce plus ou moins délicats. Que ce soit à Lomé, à Tchamba ou encore à Kara, des apprenants délogent leurs camarades des autres établissements officiels et même privées. Dans la  Wahala (préfecture de Haho), la colère monte dans le rang des élèves au  point où certains brûlent des pneus en signe de protestation.

Que réserve l’avenir à ces jeunes qui n’ont pas la chance de passer une semaine de cours sans grèves et revendications de la part des enseignants ? Les examens se profilent à l’horizon et personne n’oublie que les cours  non faits en période de grève sont considérés comme faits. Les résultats de fin d’année nous en diront plus.

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