Les conducteurs et syndicalistes du secteur des hydrocarbures au Togo ne sont pas sur le même diapason. Bref, l’atmosphère de travail est tendu et baigne dans la grève. La menace plane et pèse sur tout le pays surtout que le nord du Togo par exemple, le carburant tend à devenir un produit de luxe. Il coûte actuellement 1200 F le litre d’essence. Du jamais vu, lancent certains observateurs. Voici la réaction de la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT).

 

DÉCLARATION DE LA LIGUE DES CONSOMMATEURS DU TOGO RELATIVE A LA GREVE
DU SYNDICAT NATIONAL DES CONDUCTEURS ET TRANSPORTEURS DES HYDROCARBURES DU TOGO.

Dans la matinée du 29 novembre 2017, la Ligue des Consommateurs du Togo a appris de l’une de ses sources une grève spontanée en cours du syndicat des transporteurs des hydrocarbures déclenchée suite à plusieurs décisions non partagées par la corporation des transporteurs de M. PERE Fréderic, Directeur Général de la Société Togolaise d’Entreposage. La LCT a eu confirmation de cette rumeur auprès de certains responsables du syndicat qui a lancé la grève largement suivie par les membres. Dans cette confirmation, les chauffeurs par le biais de leur syndicat demandent la démission pure et simple du directeur de la STE et affirment n’être plus disposés à charger leurs camions citernes sous sa direction. Ils ont, néanmoins laissé servir les JET-1 dans la journée du 28 et 29/11/2017.
La LCT est préoccupée par cette situation à cause du caractère sensible dans la chaine de l’économie du secteur pétrolier ce qui lui confère une obligation impérieuse pour trouver des solutions dans le but d’éviter la pénurie probable des produits pétroliers sur toute l’étendue du territoire national.

C’est également l’occasion pour la LCT de demander aux autorités en charge du secteur pétroliers que la période de la gestion opaque du secteur est révolue et qu’il faille qu’elles écoutent les acteurs de la chaîne de distribution afin d’éviter une autre crise s’ajoutant à celle de la pénurie des produits pétroliers dans une partie du pays depuis plus d’une semaine susceptible de plonger de plus toute l’économie dans une abime préjudiciable aux consommateurs. Pour finir, la LCT demande la démission du Directeur M. PERE Fréderic qui traite les chauffeurs avec un grand mépris allant jusqu’à les insulter d’illettrés et invite le Ministère du Commerce à ouvrir une discussion franche et sincère avec le syndicat concerné

Fait à Lomé, le 30 novembre 2017
Pour la LCT,
SOGADJI Emmanuel