Il y a à peine 10 jours se tenait  à l’auditorium de l’Université de Lomé (UL)  un colloque international sur la Constitution de 1992.  L’événement a rassemblé un public cosmopolite de professeurs d’Université, de diplomates accrédités au Togo, de présidents d’institution étatique, des étudiants, d’éminentes personnalités universitaires, politiques et de la société civile,  venues du Togo et d’ailleurs.

Au terme de cette assise, il s’avère important de s’arrêter, de se faire une idée précise sur ce qui a été dit et ce qu’il en sera au moment venu. La Constitution de 1992 est et demeure à ce jour la principale pomme de discorde entre les Togolais, fils d’un même pays. Certains pensent qu’il faut ramener la version originelle quand d’autres souhaitent modifier certains points qui font débat. Nous revenons ici sur les conclusions de cette rencontre et l’essentiel de ce qu’il faut retenir.

Séparation de pouvoirs

 Les politologues, juristes et intervenants se sont mis d’accord sur un point. La rédaction de la Constitution de 1992 ne s’est pas fait dans les bonnes conditions. Certains observateurs de la vie politique vont jusqu’à parler d’une Constitution taillée sur mesure pour servir l’intérêt de l’ancien premier ministre K. Koffigoh.  De même, la répartition des pouvoirs entre le président de la République et le Premier ministre, le régime politique et les options économiques posent problème et est assez floue.

Adaptation de l’actuelle Constitution aux réalités du moment

 Il ressort que la volonté de faire revenir l’ancienne Constitution dite « originelle » n’est pas pertinente. Il faut adapter la Loi fondamentale au temps, aux enjeux de l’heure. Dans ce contexte, c’est une révision qui s’annonce être la solution. Garder ce qui ne peut plus faire route avec le peuple et ajouter ce qui peut arranger les uns sans léser les autres.

Au cas échéant, une nouvelle Constitution

Des juristes à l’instar des   professeurs en titre, Adam Kpodar et Kossi Houmake pensent qu’au-delà de la révision, la réécriture d’un nouveau texte dans l’esprit des  principes fondamentaux de la Constitution de 1992, va introduire le pays dans une 5ème  République. Une alternative pas exclue même si le gouvernement croit avoir trouvé une autre formule magique.

Il convient donc aux principaux concernés, le peuple et en l’occurrence le pouvoir en place de savoir tirer le bon vin du mauvais. A noter qu’à ce jour, l’option la plus probable est le référendum surtout avec l’élection des nouveaux membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et leurs prestations de serments.

 

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