Philippe REVELLI

Une nouvelle violation de droits a eu lieu dans la société Mèche Amina appartenant à la zone franche togolaise. Le MMLK dans sa mission de constat et de dénonciation n’a pas hésité à en parler. Un communiqué rendu public ce mardi explique de fond en comble ce qui s’est passé dans cette société. Le Mouvement du pasteur Edoh Komi en appelle aux acteurs en charge du secteur privé afin qu’ils interviennent pour que cesse pour de bon les exploitations au travail.  Nous laissons l’intégralité du communiqué à votre appréhension.

 

 

ALERTE INFO/MMLK

 

ZONE FRANCHE /MÈCHES AMINA : L’EXPLOITATION HUMAINE ET LES VIOLATIONS FLAGRANTES DES DROITS SOCIO-ÉCONOMIQUES FONT ALLÈGEMENT LEUR CHEMIN

 

 

 

Comme un secret de polichinelle,  les traitements inhumains et dégradants qui ont cours au quotidien dans les sociétés de la zone franche au Togo dominée par les expatriés, ne cessent de prendre de l’ampleur.  Humiliation, avilissement, manque d’égard, exploitation, salaires minables,  déshumanisation le tout couronné par le non respect des lois sociales notamment le code du travail et la convention collective interprofessionnelle en vigueur au Togo.

 

 

C’est ce qui motive la situation scandaleuse que relate le MMLK.

En effet,  Ce mardi 22 mai 2018 dans la société  Amina ,section Hand Made,  les travailleurs ont été  obligés à faire 10 heures de travail alors que le nombre d’heures de travail est régulièrement fixé à 8. Après les deux heures supplémentaires qui doivent être  payées  dans un régime particulier, les compatriotes sont encore contraints de faire la onzième heure,  ce qu’ils ont catégoriquement refusé.  C’est ici où naît le scandale quand ils ont été empêchés de sortir de leur lieu de travail  avec fermeture du portail. Pour quelles raisons ?

Malgré tout,  nos compatriotes ont finalement fait 11heures de travail avant de rentrer chez eux ce soir à 19h pour ne pas être victimes d’une résiliation brusque du contrat. Les Togolais sont ils vendus aux expatriés ?

De quel droit s’arrogent-ils ces expatriés notamment les Chinois, les Indiens, les Libanais, les Coréens et autres, installés au Togo ?  Sont-ils sur un territoire conquis violant allégrement les droits de l’homme et exploitant sans pitié  les Togolais devant le mutisme complice des dirigeants ? Le peuple Togolais en a marre et les répliques risqueraient de créer des sentiments xénophobes aux conséquences imprévisibles qu’il faut à  tout prix éviter. C’est dans cette dynamique que s’inscrit toujours le Mouvement Martin Luther King et les autorités Togolaises ont la mission régalienne de protéger les citoyens surtout ceux en détresse et en difficultés devant les fossoyeurs et les ennemis de la République.

Ces cas similaires sont récurrents dans les sociétés de la zone Franche et celui de ce jour dans la société AMINA vient allonger la liste.  C’est révoltant et cela relance une fois encore la problématique de l’abandon du secteur par le gouvernement togolais.

Le MMLK tient à  rappeler que des Togolais seraient encore payés en dessous du SMIG dans ces sociétés dites de la zone Franche.

 

Vivement que les Togolais retrouvent leurs droits sociaux dans le secteur privé afin de jouir d’un travail décent garanti par les conventions internationales en la matière

22/05/18

 

MOUVEMENT MARTIN LUTHER KING -LA VOIX DES SANS VOIX.