Les enseignants du Togo mettent une pause ( pas définitive) à leurs interminables grèves à répétition hebdomadaire. Après leur réunion du week-end dernier, ils ont décidé de surseoir un tant soit peu aux mouvements revendicatifs en attendant de s’imprégner des conclusions du dialogue prévu ce jeudi avec le premier ministre. Cette décision une fois tombée a fait des remous, enfin elle a été saluée pour sa maturité. Beaucoup sont ceux qui l’ont jugé sage dans un pays où l’atmosphère sociopolitique se fragilise au quotidien.

Depuis au moins 5 mois, une crise politique met à nu et le pays et l’économie. Loin de s’arrêter là , d’autres problèmes notamment les revendications des enseignants, des médecins, des acteurs du secteur minier, des travailleurs du ministère de la fonction publique, des révélations sur l’exploitation en catimini d’or et de pétrole viennent s’y greffer.

Les enseignants ont sans doute compris tout cela en privilégiant le dialogue avant une quelconque revendication.

 

Communiqué CSET

La coordination a lu et étudié tous les comptes rendus des AG de ce samedi, 06 janvier 2018.
Au moment où certains CR ont voulu que les responsables syndicaux se rendent à la table de négociation le jeudi avant de relancer les mouvements de grève en cas de déception, d’autres ont proposé une grève de mécontentement pour, d’une part exprimer notre exaspération vis-à-vis du gouvernement qui traîne excessivement les pas dans sa politique de dialogue avec les fédérations et d’autre part, faire plus de pression sur l’autorité.
La coordination tient à remercier tout un chacun pour la détermination, le dévouement et le sacrifice qu’il consacre dans cette lutte commune dont l’aboutissement heureux fera la fierté de tous.

Après analyse de la situation, les premiers responsables de notre organisation syndicale voudraient faire comprendre à tous les vaillants enseignants qu’une sortie salutaire de cette crise au bénéfice de tous reste leur unique préoccupation dans ce long combat. C’est pour cette raison que la coordination rappelle à tous les camarades que ce qui importe n’est pas les moyens, mais plutôt la fin, c’est-à-dire la satisfaction de nos revendications et c’est ce à quoi les membres de la coordination s’attellent sans relâche. Qu’il nous souvienne en outre que la raison cruciale qui nous oblige à continuer la grève est le refus du gouvernement à ouvrir des discussions avec les syndicats de l’éducation en vue de la résolution de la crise. Souffrons par conséquent qu’on réponde à cette invitation sans arme à la main pour le temps qui nous sépare de lundi à jeudi.

C’est au vu des ces motifs que la coordination exhorte tous les camarades à accepter que nous nous consacrions plutôt aux résultats attendus de ces discussions et à un chronogramme concis et exempt de toute diversion autour de la table de négociation.

Une compréhension mutuelle autour de cette nécessité détaillée plus haut est de nature à mettre nos représentants dans une situation beaucoup plus confortable dans leur posture de défenseurs des intérêts de l’enseignant face à l’employeur.

Le jeudi prochain n’est ni la fin de l’année, ni la fin du trimestre, seule la suite de la rencontre de ce 11 janvier donnera force à l’orientation de la prochaine bataille pour laquelle chacun doit rester mobilisé.

La coordination vous remercie de votre compréhension et vous invite à lui faire plus de confiance afin de lui faciliter la lourde tâche qu’elle s’est assignée.

La Coordination