Dans son projet facilité eau lancé en Avril 2011 et qui prendra fin en avril 2015, l’UNICEF en coopération avec l’union Européenne comptaient œuvrer pour “l’amélioration de l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement des enfants et de leurs familles dans 50 communautés rurales pauvres à travers l’approche de Développent Communautaire Centré sur les Ménages dans les préfectures de Vo et Lacs”. Près de 2 ans vers la fin de l’échéance, une visite effectuée sur le terrain le vendredi 14 juin montre que quelques populations semblent avoir retenu le bien fondé de l’hygiène et de l’assainissement.

 A l’École Primaire Publique Mamissi de  la préfecture de Vo, les élèves semblent avoir compris que ils sont les responsables de leurs multiples maladies. “Lorsque quelqu’un revient des toilettes il ne peut pas utiliser le gobelet pour puiser l’eau alors quelqu’un d’autre doit lui verse de l’eau sur les mains pour qu’il se les lave. Nous faisons cela pour ne pas tomber malade” a fait comprendre Agbokou Hélène 5ans en classe de CP1.

 “Avant, pour déféquer, nous allions dans la brousse. Nous n’avions pas de toilettes. Mais maintenant que nous avons des toilettes à l’école nous n’allons plus en brousse”, a ajouté une élève de la classe de CE2.

 Dans le village de Vo Dabou les populations ont elles aussi été sensibilisée et commencent à adopter des comportements qui pourraient les aider à préserver leurs santé. “Lorsque les agents UNICEF sont venu ils nous ont montré comment nos selles nous rendent malade quand nous déféquons à l’air libre. Je peux vous dire qu’aujourd’hui quand je mange et je vois une mouche s’approcher de moi je prends peur, je me mets à la chasser pour éviter qu’elle me rende malade. Depuis ce jour, beaucoup d’entre nous ont compris que nos selles nous rendent beaucoup malade. Certains ont même fait des latrines chez eux depuis ce jour”, a confié M Koueaka président du Villageoises de Développement (CVD).

 “Les agents UNICEF nous ont fait comprendre aussi que nous n’avons pas besoin d’avoir beaucoup d’argent pour avoir des toilettes. Maintenant si je prends une houe, je fais un trou, je coupe du bois en brousse j’ai des toilettes”, a ajouté le président du CVD.

 Pour cette population, faire des toilettes est devenu une nécessité et chacun y vas selon ces moyens. “Nous avons appelé des gens pour nous faire les toilettes. Nous avons dépensé près de 30000 F CFA. a laissé entendre madame ASSAGBAVI Idano une habitante du village.

“J’ai des amis qui m’ont prêté un peu d’argent que j’ai utilisé pour faire mes latrines” dit un autre.

 Cette prise de conscience à été le fruit d’une stratégie élaborée et adopté. Cela visait à sensibiliser les enfants et les parents et à mettre sur pied des mesures de pressions au niveau des enfants (action des enseignants et des autres enfants) et au niveau des parents (par la sensibilisation répétée des enfants.

 

“Nous avons suivi une formation d’une semaine sur le thème “eau et assainissement”. Nous avons appris ce qu’il faut pour venir enseigner aux enfants les bons comportements en matière d’hygiène et d’assainissement. Ensuite les enfants doivent aller chacun dans son milieu respectif pour essayer de sensibiliser les siens. Cela doit emmener les enfants et aussi les parents à changer les habitudes qu’ils ont à déféquer à l’air libre.

Depuis qu’ils ont reçus ces cours nous avons vu que leurs comportements commencent à changer. Cela a été” difficile mais petit à petit ils commencent tous à s’habituer à déféquer dans les latrines”, a indiqué Nator-Sadji Kossi maitre de la classe de cm2.

 A part une sensibilisation sur l’hygiène et l’assainissement, l’école primaire publique Mamissi a bénéficié d’un forage mécanique. “Avant, lorsque nous rentrons à la maison à midi, chaque élève apporte un bocal d’eau qu’il vient renverger dans le bocal de la classe. C’est cette eau que nous utilisons. Maintenant que nous avons de l’eau dans l’école et que nous ne sommes plus obligé d’apporter de l’eau de la maison, sommes vraiment contents”. Raconte une élève de la classe de CE2.

 Plusieurs autres villages dans les préfectures ont également bénéficié de points d’eaux (forages).

 “L’eau est une bonne chose. L’homme ne peut pas vivre sans ‘eau c’est pourquoi c’est une joie pour nous que nous ayons de l’eau à porté maintenant. Avant, nous puissions de l’eau au puits avec toutes ses difficultés”, confie Togbe Typamm ayité chef de village Hlande.

 “Depuis que nous avons bénéficié de ce forage, les populations viennent un peu plus facilement au dispensaire parce qu’ils n’ont plus de problème pour la lessives et les autres taches qui nécessitent de l’eau” avance Aloeke dede la matrone de l’USP du village.

 “Cette pompe fonctionne à l’aide de l’énergie solaire. Nous nous sommes dit qu’il faut utiliser une énergie renouvelable ou le centre n’aura pas à payer de facture d’électricité. C’est pour cela que nous avons utilisé des panneaux solaires. Puisque le centre ne sera pas le seul bénéficiaire de l’ouvrage nous avons augmenté l’accessibilité de l’eau à la population qui se trouve dans les environs du centre. Donc à cet effet on a réalisé une rampe de trois (3) robinets. La communauté pourra venir chercher de l’eau au centre contre une petite rémunération”. indique M Napo chargé de suivi des activités.

 Rappelons que 50 écoles sur les 100 envisagées disposent déjà de forages manuels et 9 USP sur les 20 disposent également de point d’eau opérationnelle dans la préfecture de VO et des Lacs. Le cout total pour la réalisation de ce projet “facilité eau devrait s’élever à 1 925 818.10 Euros soit 1 261 410 855.5 FR CFA.

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