La crise qui secoue le Togo ne concerne pas que le Togo. Les pays limitrophes tentent dans la mesure du possible de jouer à l’apaisement en amenant les uns et les autres vers la voie du dialogue.

Depuis deux mois déjà, la crise s’enlise et les réformes durent. Celui qui a été à la cause de la redynamisation de la lutte politique, Tchikpi Atchadam a lancé un appel jeudi sur RFI.

«Je suis à Lomé, nous avons en face l’armée et la police» et les manifestations vont bon train a  laissé entendre le leader du PNP (Parti national panafricain) pour qui la prudence doit être de mise.  «Tous les militants de l’opposition sont prudents», a-t-il ajouté en insistant sur les menaces  qui hantent les militants de l’opposition.

Des tirs ont été entendus dans les alentours de la maison  du chef de file de l’opposition, J. P. Fabre. «Aujourd’hui, tout le peuple togolais est debout du nord au sud (…) Les Togolais croient encore en la France et en ses valeurs. C’est le pays de la démocratie et des droits de l’Homme. Nous attendons un mot de la France au moment opportun (…) Nous attendons une réaction du Président Macron sur le Togo», a souhaité M.Atchadam.

Il n’oublie pas d’exprimer ses gratitudes à tous les chefs d’Etats qui s’impliquent dans la résolution de la crise.  «Nous remercions le président Patron Talon pour son implication dans la crise au Togo, même si le Président Faure Gnassingbé ne réagit pas encore dans le bon sens. Nous étions sur le point de nous rendre auprès du Président Alpha Condé qui a mis à notre disposition son avion, quand un conseiller du PNP (un imam) a été arrêté à Sokodé », a-t-il poursuivi.

 «La France suit avec préoccupation la situation au Togo. Nous condamnons fermement les violences récentes qui ont fait plusieurs victimes et appelons les parties à l’apaisement et à entamer un dialogue », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères lors d’un point de presse ce jeudi en France.