Au Togo, on dirait que la nouvelle donne voudrait que quiconque se sent lésé le réclame dans la rue comme il veut. C’est un constat qui se dégage des derniers événements qui sont survenus dans le pays. Après des manifestations contre la hausse des prix du carburant ayant fait un mort et des blessés, les élèves emboîtent le pas aux adultes  après leurs protestations du lundi dernier. Ils ne demandent qu’une seule chose : les cours et rien que les cours.

La grève des enseignants continue de plus bel parce qu’ils n’ont pas gain de cause ou satisfaction à toutes leurs demandes.  L’ambiance qualifiée d’électrique prend des proportions démesurées au point où des sources parlent de la sortie des militaires pour recadrer les apprenants. Les élèves battent le pavé en brûlant à nouveau des morceaux de bois, paralysant des rues  dans la localité d’Amegnran. A Kpalimé, à Lomé tout comme  dans d’autres villes, ils sont en nombre et délogent comme toujours les autres camarades des écoles privées de la place.

Toute cette situation qui ne peut être prise à la légère est la conséquence directe des échecs cuisants qu’ont connues les discussions entre le gouvernements et les syndicats d’enseignants. Après leurs dernières réunions du vendredi, on note que les recommandations ne font pas l’unanimité entre les autorités et les enseignants. M. Yaovi Atchou-Atcha, Coordonnateur de la CSET pense que ces grèves  découlent du refus de la « base » d’accepter les conclusions de la rencontre du 03 mars. Il précise que le gouvernement avait déjà demandé une trêve de deux semaines en janvier 2017 par les enseignants membres de la CSET pour « permettre de poser un pas envers les enseignants ».  Mais cela n’a rien donné. Et encore aujourd’hui, ce même gouvernement demande encore deux semaines de trêve à compter de la date de transmission des décisions de l’assise au Premier ministre, Komi Sélom Klassou.

D’autres grèves sont prévues pour les 09, 10 et 11 mars prochains.  C’est le cas des enseignants de l’Éducation Physique et Sportive (EPS) qui veulent aussi « exprimer leurs mécontentements » à travers un mouvement d’arrêt de travail.   On apprend que la Fédération des Syndicats de l’Éducation Nationale (FESEN) après leur réunion de ce mercredi reconduira sa grève pour 72h, c’est à dire du 13 au 15 mars prochain. Elèves sans cours à apprendre. Que donneront les résultats de fin d’année scolaire ?

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