Le premier discriminant de l’opposition formule Yamgnane Koffi, c’est cette ingéniosité de ce Français-Togolais né deux fois à la fois, c’est-à-dire les 11 novembre (en France) et 31 décembre 1945 (au Togo). Il a confirmé fin 2013 qu’il est le candidat très très éligible, non pas à la présidentielle, mais à la candidature unique de l’opposition.

Cette déclaration avait rendu Jean-Pierre Fabre politiquement psychopathe dépressif. Il vient de rejeter la « Bonne Année » de la Coalition Arc-en-ciel, un projet d’états généraux de l’opposition. Parce qu’il a horreur de continuer le métayage politique auquel il voulait échapper en créant son propre parti, l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Au moins cette fois-ci, la discorde au sein de l’opposition n’est pas reprochée au parti au pouvoir.

Il a été longtemps métayer de Gilchrist Olympio. Et c’est le 24 août 2006 qu’à l’occasion de la signature de l’Accord Politique Global, Fabre Jean-Pierre se rend compte, lorsqu’il s’apprêtait à apposer sa signature au bas des documents de l’Accord, que son maître lui avait préféré Eric Amerding. Début 2013 encore, il a été dribblé par Zeus Ajavon, pour présenter les vœux aux marcheurs du CST en faisant finalement un clin de vœu au Président de la République et à son  Gouvernement. Dans cet élan, Fabre était toujours métayer ou usurpateur usurpé, jusqu’à disputer la candidature de l’opposition aux prochaines échéances électorales.

Depuis quand le métayer, véritable ouvrier champêtre ou exploitant de dernière classe, est-il devenu plus riche que le propriétaire des terres ?  Avec des militants déçus par leur propre démobilisation lors de la présidentielle du 4 mars 2010, il avait pu être dit de Fabre J-P qu’il est devenu un major qui ne sait pas encore connaître ses camarades de classe, et qui ne sait pas organiser les exercices en l’absence du professeur.  Major  des marches de samedis ! Depuis le 6 mars 2010, elles ont fait du bien à ceux qui ont confié la proclamation de leur victoire à des pasteurs vendeurs d’illusions et organisateurs des « veillées de victoires », de jours comme de nuit, imposant la bougie à Fabre et compagnie. La plus grande bénéficiaire de ces marches de samedis, c’est bien Ameganvi Isabelle qui a pu trouver gain de cause dans la régulation de son poids physique.

Ils marchent… ils marchent! Et 2015 s’approche ! Quelles prouesses politiques Fabre pourra-t-il vanter en 2015 à part l’usurpation manquée de la paternité ou du leadership de l’Union des Forces de Changement puis du CST ? Il refuse de comprendre ce que Gilchrist Olympio a compris. Il a raison, sa raison. Mais, refuser d’ouvrir les horizons d’émancipation politique à ceux qui marchent derrière lui, sera fatal pour lui en 2015. Ceux qui sont transportés par bus depuis les périphéries de Lomé pour converger vers le quartier qu’il veut ériger en «hors la loi», notamment ceux d’Agoènyivé, empruntent le Boulevard Gal EYADEMA. En T-shirts ANC ! Ce que Fabre lui-même ne s’imaginait pas il y a cinq ou 10 ans. Pas parce que leur sécurité n’y était pas garantie à l’époque, mais parce qu’eux-mêmes s’étaient persécutés par la pensée que la fréquentation des milieux favorables au parti au pouvoir signifiait à leurs observateurs, notamment ceux qui aidaient leurs militants à obtenir l’asile d’opposant en Occident, qu’ils ne sont plus menacés.

 Gilchrist Olympio devrait demander des comptes à Fabre Jean-Pierre et à Bob Akitani qui établissaient et vendaient des cartes de militant de l’UFC à coût plus élevé que le prix décrié du Passeport Togolais ! Ils ont pu alimenter leurs caisses et poches jusqu’à la signature des 22 Engagements le 14 avril 2004. L’histoire nous fait retenir que c’est à partir de ces courageuses concessions du pouvoir de Lomé à l’opposition, que la partie européenne, avait décidé de la reprise progressive de la coopération avec le Togo. Fabre, président de l’ANC, c’est simplement faire l’homologie avec le vrai ANC (African National Congress) d’Afrique du Sud. L’ANC dirige l’Afrique du Sud depuis la fin de l’Apartheid, comme le Rassemblement du Peuple Togolais depuis la fin de l’anarchie en 1967, jusqu’à la création de l’Union pour la République (UNIR) le 12 avril 2012. Fabre ne comprenait pas comment le RPT arrivait à se diriger et à conduire la Nation, alors que lui, il n’arrive pas à contenir le simple état-major de son parti. Le major de l’ANC togolaise se pose une question : Comment les rares barons dissidents du RPT n’avaient jamais intégré les partis radicaux de l’opposition, ni été une chance pour ces derniers, alors que le contraire se produit ? Et un autre regret pour le major de l’ANC togolaise : si je savais, j’aurais rejoint le RPT avant Gilchrist Olympio. Car, même avec le CST, sa figure n’est pas emblématique, et ce regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile se disloquera lorsque Fabre voudra s’imposer comme candidat unique du collectif à la prochaine présidentielle de 2015. Le questionnement perpétuel de J-P Fabre montre que lui-même ne maîtrise pas son propre environnement politique. Ce métayer est-il donc politiquement majeur ?

Source: www.togopage.com

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