Le gouvernement togolais a adopté il y a quelques jours un projet de loi visant à céder au secteur privé, tout ou partie des actions que l’Etat togolais détient au capital de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT). Cette nouvelle mesure de l’exécutif n’a pas laissé indifférente l’opinion publique. Beaucoup se posent des questions sur cette nouvelle privatisation d’une société publique.

En général, le recours à la privatisation au Togo vise à transférer au secteur privé, la gestion d’une activité ou d’un secteur économique jugé peu ou contre-performant afin d’y apporter des corrections.

Mais cette fois-ci la raison est tout autre. Selon le site First Togo qui cite une source proche du ministère de l’Economie et des Finances, le retrait de l’Etat togolais dans l’actionnariat de la NSCT « ne répond ni à un souci d’amélioration de la trésorerie de l’Etat ni à un besoin de correction d’une quelconque mauvaise performance financière de cette société ». La NSCT, de source officielle, se porte bien, ainsi que l’atteste le résultat net qu’elle a dégagé en 2019 : 4,6 milliards FCFA.

La privatisation annoncée s’inscrirait plutôt dans une vision de modernisation de la filière cotonnière avec en ligne de mire la création d’une chaîne de valeurs. Lomé compte, en accord avec l’axe 2 du Plan National de Développement (PND 2018-2022), maîtriser la filière cotonnière, de la production à la transformation en produits finis ou semi-finis, à consommation directe ou intermédiaire.

Le groupe singapourien Olam est en pole position, pour jouer les 1ers rôles au sein de cette société et des négociations ouvertes devraient déboucher sur la cession à cet investisseur de tout ou partie de la participation de l’Etat dans son capital, après l’approbation de la représentation nationale le 29 juin dernier.

Tag #Le groupe singapourien Olam #lome #Nouvelle Société Cotonnière du Togo