L’affaire fait grand bruit depuis la semaine écoulée. Le résultat des enquêtes  publié le 11 novembre par le Collectif Sauvons le Togo sur les incendies qui ont ravagé les grands marchés de Lomé et de Kara n’a pas reçu l’adhésion de tous les membres du mouvement comme le faisait croire le 1er responsable du mouvement.  Le président du parti politique OBUTS, Agbeyomé Kodjo a été le premier à dénoncer l’attitude du CST notamment de son coordinateur  Zeus Ajavon.

L’ancien président de l’Assemblée nationale du Togo qui a été lui-même incarcéré pendant une quarantaine de jours dans cette affaire ne comprend pas qu’il ne soit pas associé par le CST (auquel il appartient) pour les investigations. Pire il fut cité comme signature de ladite enquête à laquelle il n’a pas participée.

« Plus surprenant, invités à prendre part à la conférence de presse au cours de laquelle le rapport fut rendu public, les émissaires de la formation politique OBUTS, ne furent informés que cinq minutes du contenu de la conférence avant l’ouverture de la séance. Il faut avouer et reconnaitre que c’est une grave méprise dans le fonctionnement de notre Collectif qui a pourtant depuis sa naissance acquis de la maturité, et de l’expérience », pouvait-on lire dans une note adressée par  Kadjo Agbeyomé à Zeus Ajavon en date du 15 novembre 2013.

Le  sentiment de frustration évoqué par le manager d’OBUT, a été également ressenti  à l’Alliance Démocratique pour le Développement Intégral (ADDI).  Le professeur Aimé Tchaboré Gogué a pour sa part dénoncé le 19 novembre la démarche contestable du président de l’ANC qui l’a cité comme signataire d’un rapport dont il ignore l’existence.

Qu’est ce qui pourrait pousser le président du CST  cacher l’existence d’une telle enquête à certains de ses membres. Le mouvement qui accuse le gouvernement d’avoir retouché au rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) sur les cas de torture à l’ANR, n’a-t-il pas fait pire ?

Notons que le président de l’ATDH, Etsri Hihédéva Clumson-Eklu également annoncé comme signataire du rapport du CST a publiquement désapprouvé Zeus Ajavon dans des termes sévères. «Qu’en aucun moment je ne fus informé de la mise en place d’un comité préparatoire d’enquête du CST sur les incendies des marchés de Kara et de Lomé. J’ignore tout de ce rapport, jusqu’à sa publication, et je dénonce cette manière cavalière de conduire la destinée de notre mouvement citoyen dont la mission est de promouvoir le respect des droits de l’homme au Togo, et d’assurer le plein épanouissement du peuple togolais », avait-il indiqué. 

Les résultats de la fameuse enquête mettait formellement en cause plusieurs personnalités du pouvoir notamment Mme Ingrid Nana Awadé, Directrice générale des impôts (DGI) du Togo, le Colonel Félix Kadanga, « à l’époque Chef corps de la Force d’intervention rapide (FIR) », le Lieutenant colonel Yotroféi Alex Massina « à l’époque Directeur de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) » et le Général Mohamed Atcha Titikpina, Chef d’Etat major général des Forces Armées Togolaises (FAT)

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