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La banque panafricaine  Ecobank, secouée il y a encore quelques mois par une crise de leadership a retrouvé sa sérénité légendaire. C’est ce que confirme son président honoraire Gervais Djondo dans une interview accordée au  magazine Jeune Afrique.

 

 Ecobank a connu une période de fortes turbulences ces derniers mois. Le calme semble être revenu depuis que de nouveaux dirigeants ont été nommés. La crise est-elle terminée ?

Je peux vous assurer qu’elle est derrière nous. Des mesures drastiques ont été prises pour améliorer la gouvernance au sein du groupe. Un nouveau conseil d’administration vient d’être nommé par un comité indépendant. Des personnalités extrêmement importantes ont présenté leur candidature.

 

Cela nous a confortés dans l’idée qu’Ecobank jouit toujours d’une bonne réputation et que les Africains ambitionnent d’en faire un grand groupe, créé et géré par eux, comme nous l’avions imaginé.

Au plus fort de la crise, vous êtes sorti de votre silence pour demander le départ de Thierry Tanoh, le directeur général. N’était-ce pas prendre parti dans ce qui ressemblait à une guerre des chefs ?

Absolument pas. Dans toutes les grandes entreprises confrontées à une situation semblable, les premiers dirigeants démissionnent afin de faciliter la résolution de la crise. Lorsqu’elle a éclaté à Ecobank, le conseil d’administration s’est réuni quatre fois sans qu’aucune décision ne soit prise.

Il était impensable de continuer ainsi. À la cinquième réunion, à laquelle j’ai assisté en tant que président honoraire, j’ai estimé qu’il fallait donner un signal au marché. L’activité bancaire est une affaire trop sensible. Je ne pouvais pas rester indifférent.

L’éviction de Tanoh a marqué l’échec de la succession ­d’Arnold Ekpé. Albert Essien, le nouveau directeur, devrait quitter son poste dans deux ans. à Ecobank, travaille-t-on déjà à un mode de désignation des futurs dirigeants ?

Quand Arnold Ekpé est revenu à la tête du groupe, en 2005, il avait pour mission de préparer sa relève en interne. À son départ, c’est ainsi qu’aurait dû être désigné son successeur. Nous avons suffisamment de candidats compétents et qui connaissent bien la maison.

Faut-il ériger cette politique en règle ?

Ce sera à l’appréciation du conseil d’administration.

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