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Ce 08 mars 2016, des manifestations d’envergure internationale sont organisées pour célébrer la femme eu égard des rudes épreuves qu’elles endurent quotidiennement. Il s’agit également pour nos sœurs, nos mamans, nos épouses, de faire entendre leurs revendications afin d’améliorer leur situation.

Au Togo notamment dans la capitale, les membres de l’Association des Femmes Actrices et Auxiliaires de Justice du Togo (FAAJ) qui ont démarré les festivités depuis hier, se sont de nouveau réunis à la Maison de l’Avocat sis au Palais de Justice de Lomé, pour marquer d’une empreinte originale cette Journée qui consacre la femme dans tous les secteurs d’activité.
La rencontre a été marquée par une conférence-débats axée sur deux thématiques majeures à savoir: “Les innovations du nouveau Code pénal en matière de protection des droits de la femme ” et “L’incarcération et l’accouchement en prison de la femme enceinte: la situation au Togo”.
Pour mémoire, un nouveau Code pénal est entré en vigueur au Togo depuis le 24 novembre 2015. Pour l’association FAAJ, le besoin d’adoption de ce nouveau code devenait de plus en plus pressant, tant “l’ancien ne répondait plus aux réalités”.
“S’il est vrai que ce nouveau code est hautement répressif, il est également vrai qu’en matière de protection des droits de la femme, plusieurs avancées ont été réalisées, notamment les articles 311 à 313 ont été exclusivement consacrés aux discriminations à l’égard des femmes”, s’est félicité Me Emilie Azibli-Wolou, avocate à la Cour et présidente du comité d’organisation de la rencontre.
Se prononçant sur la situation de la femme enceinte en détention, Me Azibli-Wolou a fait savoir que le législateur n’a pas prévu des dispositions particulières dans les l’intérêt du nouveau-né vu les conditions de détention qui ne sont pas les plus reluisantes.
En d’autres termes, “pas de circonstances atténuantes” prévues à cet effet. Ce grand rendez-vous a également été l’occasion pour les membres de la FAAJ de lancer un énième appel à l’égalité des sexes, ceci en rapport avec le thème mondialement retenu cette année dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme.
Par égalité des sexes en l’espèce, il faut aller au-delà des différences biologiques et l’entendre plutôt comme une égalité de genres, en référence aux différences sociales, psychologiques, mentales, économiques, politiques. En somme, une égalité homme-femme dans tous les domaines de la vie. C’est d’une transformation radicale des mentalités dont il est question.
“Cette égalité, à juste titre recherchée, ne doit cependant pas se réaliser dans la médiocrité ni dans la mendicité mais dans la compétence et le mérite”, a souligné Me Azibli-Wolou. “Les femmes ne luttent pas pour avoir la faveur ou la compassion des hommes, mais nous luttons pour avoir ce qui nous revient de droit, la place que nous méritons”, a-t-elle précisé.
Pour cette dernière, “la maternité ne doit pas être une entrave à l’épanouissement et à la promotion professionnelle; l’accent doit être mis sur l’éducation de la jeune fille, condition indispensable mais insuffisante d’un avenir certain pour la femme”.
Un déjeuner suivi d’une réjouissance populaire a clos les festivités marquant la célébration de cette Journée du 08 mars au sein de l’Association des femmes actrices et auxiliaires de justice du Togo (FAAJ).
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