Le comité de suivi de la feuille de route est à Lomé ce lundi 10 septembre. Il a pour objectif de clarifier les points essentiels de la feuille de route proposée par les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Cette feuille de route qui devrait être un point de départ à la résolution effective de la crise politique togolaise est plutôt sujette à débat. Chaque partie en conflit tire visiblement la corde vers son niveau. En d’autres termes, chacun s’appuie sur les points pouvant l’arranger en faisant pression sur le camp adverse.

Depuis quelques mois, le parti au pouvoir a pris l’organisation des élections législatives au sérieux. Ce qui ne plait pas du temps à la plupart des partis de l’opposition togolaise. Pour eux, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’est pas digne d’organiser des élections crédibles en un temps record et au regard de sa composition actuelle. Les partis de l’opposition ou du moins ceux rassemblés au sein de la C14 ont à maintes fois fait comprendre aux premiers responsables de l’institution en charge des élections que tout le processus doit être annulé.

La C14 estime que le pouvoir en place est entrain de fomenter des plans de vols d’élection et de fraudes massives. Elle demande à la CENI de surseoir à tout son travail et reprendre depuis le commencement.

Quoi qu’il en soit, ce sujet sera aussi à l’ordre du jour de la rencontre de ce lundi à Lomé. « Il s’agira de la première rencontre du comité de suivi de la feuille de route. La délégation sera composée de représentants des deux  facilitateurs, du président de la  CEDEAO et des membres de son équipe », estime Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la C14.

Il s’agira selon ses explications d’arrêter un chronogramme consensuel de mise en œuvre de la feuille de route.