Décidément, certains quartiers de la ville de Lomé se démarquent très négativement des autres. Ils développent une image qui n’encourage ni touristes ni simples passant à s’y rendre. Bien qu’il y en a plein, c’est le cas du tristement célèbre quartier de Kégué Kélégougan qui interpelle tout le monde.

 

Il suffit de se rendre à Kégué Kélégougan, de se jeter un œil à gauche des premiers feux tricolores pour tout comprendre. Un gigantesque tas d’ordures sinon un monticule d’immondices s’y est développé . Une situation mettant en mal la vie des populations à un moment où des papiers comme le choléra ou l’ébola et surtout le paludisme ne préviennent personne. Il est impossible de passer par-là sans respirer ces odeurs nauséabondes. Les sachets se vautrent parmi les papiers, bouteilles plastiques et tout le reste. Le comble de cette histoire est d’apprendre l’existence d’une porcherie dans cette même zone. Pour nos confrères d’Icilomé, « les populations riveraines souffrent de son incommodité ( le dépotoir) et des ravages des porcs et ânes qui y sont élevés ».

 

Les organisations de défense des droits de l’Homme ont décidé de prendre la situation en main. Elles s’apprêtent à lâcher du lest c’est-à-dire dire à faire tous les sacrifices possibles pour trouver une issue favorable à cet autre mal qui ronge la vie d’une population déjà pauvre. Les autorités sont vivement sollicitées puisque leur apport signifie implication dans le vécu des citoyens. « Cette interpellation est très importante car le dépotoir se trouve au milieu des habitations ; ce qui est très dangereux pour les riverains sur le plan sanitaire et environnemental », a mentionné Yao Nukunu, président de Ton de la Jeunesse Patriotique.

 

Louis Rodolphe Attiogbé, président de l’association Novation Internationale pense plutôt que la faute revient avant tout aux gouvernants. Il trouve que les touristes qui atterrissent au Togo devraient faire un tour sur ces lieux afin que la honte qui couvrirait le pays les oblige à prendre les mesures idoines. « Il est temps de diriger dorénavant les touristes vers ces sites qui font la honte du pays afin d’inciter les autorités à prendre véritablement en compte les réels problèmes des populations » affirme t-il.

Tout compte fait, il convient de noter que de plus en plus de quartiers de Lomé s’illustrent dans le développement de dépotoirs sauvages comme si un « Messie » devrait venir de quelque part pour les ramasser. A quoi finalement les Comités de Développement du Quartier (CDQ) ?

 

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