Les problèmes du secteur éducatif sont comme des taches indélébiles contre lesquelles personne dans ce pays de près de 7 millions d’habitants ne trouve une solution durable. Hier c’était la grève, aujourd’hui ça continue et demain ça sera ainsi si rien n’est fait. La semaine dernière par exemple, les villes de Dapaong, Kantè, Kpalimé, Hahotoé, Afagnan, Baguida ont été mouvementé par des élèves réclamant leurs cours. Barricades, délogements des autres camarades des écoles privées surtout, gaz lacrymogènes, courses- poursuites, tous les ingrédients y étaient pour montrer combien de fois la crise a pris une tournure inquiétante.

Cette fois-ci, c’est au niveau du lycée technique d’Adidogomé qu’on nous signale pour la première fois depuis le début de la crise, des remous au sein des élèves qui ont préféré bloquer la circulation.  Ils auraient pu continuer par crier haro sur les gouvernants et qui veut les entendre si les militaires ne sont pas intervenus. L’atmosphère vira donc au vinaigre. Des militaires bien armés  sont venus bloquer l’entrée principale du  lycée technique d’Adidogomé. Trois véhicules sont postés pour empêcher les élèves de sortir de l’établissement.  Dans la foulée, on apprend que des hommes armés, ne pouvant plus contenir les apprenants ont dû renter dans les salles de classe pour les tabasser en apportant parfois des sacs d’écoliers.
Vendredi 10 mars dernier, le Premier ministre Selom Klassou a reçu les conclusions des négociations du groupe de travail mis en place pour résoudre l’éternelle crise du secteur. Le gouvernement promet des réponses dans un délai court mais les enseignants ne sont pas sur le même diapason et donc la grève  reprend pour 72 h.

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