Des étudiants qui se sont faits duper dans une affaire de caution pour la poursuite de leurs études universitaires ont été déposés depuis un temps à la prison civile de Lomé. Cette affaire qui jusque-là est restée inconnue vient d’apparaitre au grand jour par le biais d’un communiqué de la Ligue Togolaise des Droits des Élèves et Étudiants (LTDE). Voici en intégralité ce que la Ligue dit de cette affaire en attendant d’autres réaction éventuellement.

LIBÉREZ LES ÉTUDIANTS

Des étudiants, diplômés de l’université de Lomé désirant poursuivre leurs études supérieures en France sont écroués depuis des mois à la prison civile de Lomé.

En effet, compte tenu de la fermeture des masters à l’université depuis 2016 et des conditions désastreuses d’études et d’évaluations, certains étudiants fraîchement licenciés ont décidé de poursuivre leurs études dans les universités Françaises. Leurs admissions étant acceptées et toutes les démarches déjà  entreprises, il ne leur restait qu’à trouver la caution de cinq (5) millions de Francs CFA.

Les ressources financières de leurs parents étant limites, ils ont dû prier des connaissances de les aider. C’est ainsi que des amis les ont dirigés vers certaines personnes qui leurs demandent  comme contrepartie des centaines de milliers de franc. Voyant qu’entre deux maux, il est toujours préférable de choisir le moindre, ces étudiants ont acceptés l’offre qui leur a été présentée.

C’est ainsi qu’ils ont constitués les dossiers avec les pièces que leurs ont donné leurs bienfaiteurs à l’ambassade de France en vue de l’obtention du Visa.

Le jour indiqué, les étudiants se sont rendus à l’ambassade dans l’optique de recevoir leurs visa.

Mais curieusement, en lieu et place du visa, ils ont été conduits à la DCPJ et ont été, plutard présentés au Procureur de la République qui n’a trouvé comme solution que de décerner contre eux un mandat de dépôt à la prison civile de Lomé.

Pour nous membres du Bureau Exécutif National de la Ligue Togolaise des Droits des Élèves et Étudiants (LTDE), même s’il est vrai que la caution avancée par les étudiants étaient fausses, ce n’est pas pour autant que ces étudiants doivent être incarcérés depuis des jours, vu surtout l’ouverture et la disponibilité dont ils ont fait preuve.

Ils ont eux-mêmes été victimes. Tout ce qu’ils demandent c’est de poursuivre leurs études supérieures et donc de se former pour revenir mettre leurs talents et compétences au service du développement de notre pays.

Si les conditions de vie, d’études et d’évaluations étaient aussi reluisantes dans nos universités publiques, si les Masters n’étaient point suspendus et si la recherche ne souffrait pas des problèmes actuels ils ne se seraient pas fait arnaquer par ses réseaux pour se retrouver en prison.

La LTDE pense donc que le gouvernement, au lieu de se constituer partie civile contre ses étudiants devraient plutôt se comporter en bon père de famille et même les aider à obtenir leurs visas.

En conséquence, la Ligue Togolaise des Droits des Élèves et Étudiants (LTDE), très indignés et profondément touchés par les conditions de détentions de ces étudiants telles que rapportés aux membres du Bureau par le Président Foly SATCHIVI, également détenu demande :

– La libération immédiate et sans condition de ces étudiants dont le seul crime est de vouloir bien se former dans des disciplines inexistantes à l’université afin de revenir servir notre pays

– Exige que soit mis en place un fonds d’aide au profit des étudiants futurs qui désireront poursuivre leurs études dans les universités européennes.

– d’envisager avec le gouvernement français la diminution du montant de cette caution très exorbitante, qui fait du savoir un privilège réservé exclusivement aux enfants des parents riches.

Par ailleurs, la LTDE demande aux étudiants de se tenir prêts pour des actions d’envergures pour exiger par les moyens qui ont toujours gagnés, en cas de silence et d’inaction du gouvernement l’abandon de toutes les charges retenues contre eux et leurs relaxations.

Fait à Lomé, le 07 novembre 2018

Le Secrétaire administratif / section UL,

Sandrine ADADE

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