Alors que tout semble être conclu entre le gouvernement et les responsables syndicaux lors de la dernière rencontre il y a quelques jours à l’Assemblée Nationale avec les députés, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Octave Nicoué Broohm se dit surpris des dernières évolutions de la part des responsables syndicaux. Rencontre au cours de laquelle, selon les dire du ministre de l’Enseignement Supérieur, les responsables syndicaux présents ont dit de « façon très claire qu’ils n’ont pas l’intention d’aller en grève ». Ce que M. Broohm qualifie d’anarchie et de déficit syndical de la part des grévistes.

Le secteur éducatif togolais est de nouveau secoué depuis lundi 25 novembre 2013 par des mouvements de grèves, après ceux connus il y a quelques jours lors de la dernière rentrée scolaire. Des mouvements qui couvriront pratiquement toute la semaine, puisque les centrales syndicales de l’intérieur du pays, c’est-à-dire ceux des régions centrale, de la Kara et des savanes ont commencé leur mouvement de débrayage depuis lundi. Ils seront probablement suivis, selon les responsables de l’Union des Syndicats de l’Education du Togo (USET), par ceux de Lomé les 28 et 29 novembre prochains. Une situation qui embarrasse le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Octave Nicoué Broohm qui se dit surpris des derniers revirements de la part des mouvements syndicaux de l’éducation togolaise. « Je suis surpris d’entendre qu’il y a des mouvements de grève par ci sans organisation ». « Je ne sais pas ce qui explique ces dernières évolutions », a-t-il ajouté.

Partant de cette façon d’organisation en matière syndicale de la part des grévistes que le ministre qualifie « d’anarchie » et de « déficit syndical », « ces mouvements ne seront plus couverts par la loi », a laissé entendre M. Broohm, car soutenait-il, « la grève, les activités et les mouvements syndicaux sont des activités rigoureusement encadrées par la loi » quand ils sont bien organisés. « Il apparait très clairement que ce à quoi nous assistons aujourd’hui sort du cadre syndical », a-t-il dit.

Par ailleurs, le ministre a estimé que, « tout observateur impartial de bonne foi pouvait constater qu’il y à eu des progrès importants ces deux dernières années en ce qui concerne leur condition salariale », parlant ainsi de la volonté du gouvernement à faire bouger les choses dans le bon sens pour une condition de travail meilleure des enseignants. En ce qui concerne encore le gouvernement, « nous restons la main tendue, nous sommes en discussion avec les responsables des fédérations en ce qui concerne leur secteur », a-t-il fait savoir.

Il va de soi que ce à quoi nous assistons aujourd’hui entre le gouvernement et les syndicats des enseignants que d’aucuns qualifient de malentendu, puissent trouver un dénouement heureux dans l’intérêt de tous et surtout des élèves qui constituent inéluctablement la relève de demain.

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