Le duel qui pointe le nez ne fera qu’empirer la crise actuelle dont une pause s’est imposée (enfin). Pendant que les Togolais dans leur majorité prie pour un apaisement de la situation ou encore que les partis trouvent une solution définitive, les espoirs commencent par donner place au découragement. Un nouveau conflit s’est développé ces derniers temps entre le parti au pouvoir et l’opposition. La coalition des 14 veut manifester alors que le gouvernement n’est pas pour car exigeant un minimum de respect pour le médiateur, le président Nana Akufo-Addo. Conséquence directe : il ne doit pas y avoir de manifestations (opposition) ni de poursuites du processus électoral (pouvoir) selon les engagements pris par les deux parties à l’entame du dialogue inter togolais.

Ce lundi, les ambassades accrédités au Togo ont réagi  face à cette situation. Découvrez le contenu de leur déclaration conjointe.

Communiqué de presse conjoint

Déclaration conjointe de la Coordination du Système des Nations Unies, la délégation de l’Union Européenne et les ambassades d’Allemagne, des États-Unis d’Amérique et de France

Lomé le 19 mars 2018 – La coordination du Système des Nations Unies, la délégation de l’Union européenne et les ambassades d’Allemagne, des États-Unis d’Amérique et de France expriment leur reconnaissance aux autorités ghanéennes pour leur engagement en faveur du dialogue politique inter-togolais et soutiennent leurs efforts. Elles constatent néanmoins les difficultés auxquelles ce lui-ci fait actuellement face et appellent les parties :

– à respecter les engagements pris dans le cadre de la préparation et du déroulement des premières séances du dialogue inter-togolais qui a débuté le 19 février ;

– à dépasser les positions de principe et à s’engager sans délai, dans l’intérêt de tous les Togolais, dans une discussion de fond sur les questions constitutionnelles et électorales, afin de parvenir à un accord sur les réformes dans le respect de l’État de droit et des dispositions légales et constitutionnelles en vigueur ;

– à parvenir à un accord sur un cadre démocratique rénové et consensuel, afin que les électeurs togolais puissent exprimer un choix dans des élections libres et transparentes.