La situation est tournée en dérision par les internautes mais à vrai dire cela ne doit pas être prise à la légère. Depuis quelques temps, c’est seulement les politiciens et enseignants qui font leurs tapages à longueur de journée alors qu’ailleurs ça ne va pas. Dans une lettre signée « le médiateur », des mesures à observer pendant cette revendication des surveillants pénitenciers sont annoncées par ceux qui assurent la sécurité dans les prisons.

AUX SURVEILLANTS DE L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE

Objet: suspension des extractions des détenus devant les juridictions ( tribunaux et cours d’appel).

Chers surveillants de l’administration pénitentiaire, l’heure n’est plus aux discours. Nous n’avons plus besoin de vous faire l’historique de notre plate-forme revendicative. Nous tous savons très bien de quoi nous souffrons exactement. Nous connaissons aussi très bien le traitement des autres corps militaires et paramilitaires, et même certains services administratifs. Nous savons très bien qu’il est possible de pouvoir bénéficier des primes et indemnités sans statut. Nous n’avons même pas besoin de citer un corps ou une administration en exemple, puisque l’autorité même le sait très bien que cela est possible. Si jusqu’à aujourd’hui, rien n’est fait pour les SAP, cela est dû à un manque de volonté de la part de l’autorité.

L’un des services les plus compliqués et dangereux, c’est la surveillance des prisons. Non seulement on est exposé à des maladies contagieuses mais à des risques très graves: les violences des détenus contre les surveillants, les évasions, les éventuelles attaques extérieures, les embuscades lors des transfèrement. Suffit qu’un détenu «habille» un surveillant pour que les propos de celui-ci soient considérés comme paroles d’évangile, et en répression, soit le surveillant passe aux barreaux soit il est licencié. Les risques sont très énormes à telle enseigne que nous n’en pourrons pas tout énumérer.

Cependant, face au mutisme ou au manque de volonté de l’autorité, nous surveillants de prison de toute catégorie, suspendons des extractions des détenus vers les juridictions ( tribunaux
et cours d’appel) pour leur instruction, audience et autres. Cette prise de décision court à compter de lundi 11/12/2017 jusqu’à satisfaction. Et si par malheur, il n’y a pas eu une suite favorable dans un bref délai, d’autres mesures plus lourdes seront prises.

NB: pour l’instant, les transfèrements, les visites, les extractions au cabanon, les extractions des détenus aux régisseurs, sont autorisés. Que les chefs de poste veuillent à ce que la garde des prisons ou d’ édifice se face normalement avec la plus grande vigilance.

Nous vous rassurons chers surveillants, notre volonté de travailler. Mais que l’autorité nous accorde le minimum primes et indemnités.

Unis nous sommes forts! Unis nous sommes craints!

Le médiateur