Le professeur d’université Kako Nubukpo, évincé de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ne chôme pas pour autant. Après quelques mois de silence, il donne de ses nouvelles. Dans un communiqué publié en ce début de semaine, il estime avoir plié ses bagages de la direction de la francophonie numérique pour revenir poursuivre ses recherches d’universitaires au Togo.

C’est désormais chose faite, le Togolais Kako Nubukpo, économiste de renommée internationale, très critique envers le Francs Cfa laisse pour de bon son poste à la Francophonie économique et numérique. Il rejoint ainsi l’Université de Lomé pour poursuivre  ses travaux scientifiques.

« Je poursuis désormais mes travaux de recherches au sein du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et mes enseignements à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Lomé au Togo », précise-t-il dans le document.

Né à Lomé en 1968, Kako Nubukpo a été  formé à Strasbourg. Titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’université Lumière-Lyon-II et agrégé d’économie et spécialiste du coton, il a par ailleurs enseigné à l’EM Lyon Business School de 1997 à 1999.

De 2000 à  2003, il a fait ses preuves à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest à Dakar. Ensuite, il est passé  par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement à Montpellier.

Au Togo, le prof Nubukpo a servi sous la présidence de  Faure Gnassingbé en qualité de ministre en charge de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques. Par après, il débarque en avril 2016 en France où il  est nommé directeur de la francophonie économique et numérique au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie.  Mais ses critiques régulières, ses conférences, ses tribunes et livres publiés sur le rejet du Francs CFA n’ont pas été à son avantage. Selon certaines sources, il a été démis de ses fonctions après des plaintes de plusieurs chefs d’Etat auprès de la patronne de l’OIF, Michealle Jean. Avec ou sans l’OIF, la vie continue pour l’incontournable économiste togolais.