Une grève des enseignants de l’Université de Lomé est en passe de devenir une de trop. Enfin, c’est ce que pense le secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SNES), Essohanam Batchana. Pour lui, les enseignants chercheurs de l’UL qui ont lancé six jours de grève ne le font sur aucune base crédible. Autrement dit c’est un faux problème. « Ceux qui sont à l’origine de cet appel ne sont pas légalement constitués et le préavis n’est pas signé », a-t-il dit sur une radio de la place.

Selon ses explications, nul n’est autorisé à entrer en grève de son gré sans suivre la procédure qui normalement revient aux syndicats. Les problèmes de l’UL sont collectifs et engagent tous. C’est au syndicat d’envoyer un préavis plus  tôt pour signaler l’entrée en grève. A partir  de ce moment, l’autorité peut mener des discussions avec eux. Au cas où rien de satisfaisant n’est retenu, la grève peut commencer jusqu’à ce qu’un terrain d’entente ne soit trouvé.

« Même si vous êtes un syndicat légalement constitué, les textes stipulent que pour entrer en grève, cela est précédé d’un préavis adressé à l’autorité et dans lequel on explique les motifs qui amènent l’organisation syndicale à vouloir entrer en grève. Les mêmes textes disent que ces préavis doivent être adressés au chef de l’Etablissement dix jours avant la grève et oblige les parties prenantes, syndicats et responsables d’établissement à discuter.  A l’issue des discussions, si aucune réponse positive n’est trouvée, l’organisation syndicale peut légitimement entrer en grève », explique le secrétaire du SNES.

L’enseignant déplore que ses collègues entrent en grève pour des sujets qu’ils n’ont pas encore abordés lors des  discussions. En l’état, la présente grève ne plait pas au secrétaire général qui craint que cela fragilise les discussions en cours avec le gouvernement.