Le MMLK revient à la charge. Cette fois, c’est le trio Préfets- présidents de délégation spéciale- conseil préfectoral zqui est visé. Le Mouvement pense que ces autorités qui doivent garantir le bien-être des populations dans les préfectures se sont érigées en maîtres et s’imposent sur tous les dossiers. Le MMLK demande que ces pratiques cessent et souhaite des élections locales pour couper court.

PRÉFETS, PRÉSIDENTS DE DÉLÉGATION SPÉCIALE ET DE CONSEIL PRÉFECTORAL : UN TRIO  NUISIBLE AU  DESTIN DES POPULATIONS  À LA BASE

L’administration Togolaise, loin de servir les  intérêts du peuple, ne cesse d’apporter de l’eau au moulin de ses  détracteurs. Beaucoup de demandeurs du  service public, sont désabusés et désemparés par la qualité défectueuse de la prestation des fonctionnaires d’État pourtant rémunérés par le contribuable. Au rang de ceux là, figurent en bonne place les préfets, les présidents de délégation spéciale et ceux du conseil préfectoral.

   En effet, qui sont-ils ?

Le préfet nommé par décret présidentiel, est le représentant de l’administration centrale dans une  préfecture dont il a la gestion du ressort territorial; le président de délégation spéciale joue le rôle de maire dont la commune comme zone de compétence; faute de maire élu, il administre temporairement  la commune  et par délégation. Le Président du  conseil de préfecture, préside le bureau  des  conseillers locaux élus dans une préfecture lors des élections locales.

 Dans le cas du Togo qui n’a plus organisé les élections municipales et locales il y a 30 ans, ces deux derniers sont nommés au même  titre que le préfet.

 Ayant une  vocation traditionnelle  de  veiller au bien être des populations qui relèvent de leur ressort territorial, il est  malheureusement  triste de constater que ce trio à la tête de  l’administration préfectorale et municipale nuit lamentablement et grossièrement à l’épanouissement de leurs administrés. Ils s’érigent en véritables potentats et despotes, violant les droits des concitoyens avec des décisions arbitraires et hors la loi. Ils s’accaparent des terres qu’ils  décrètent  souvent prétendument d’utilités publiques finissant par être leurs propriétés privées. Zélés non au  service  de l’État mais de leur formation politique, ils sont de véritables et principaux obstacles à la gouvernance démocratique et à l’État de Droit. Pour preuve , ils s’opposent même aux décisions de l’administration centrale pour faire imposer leurs contraintes notamment  aux droits  de libertés de manifestations et d’associations pourtant reconnues par notre Constitution . Ils sèment la terreur et entretiennent  les injustices sociales

Ils font souvent entrave aux activités des partis politiques de l’opposition et livrent les militants à la vindicte populaire. Les exemples sont légions et celui du président de la Délégation Spéciale de Vogan me revient toujours à l’esprit.

Rares sont ceux qui favorisent l’épanouissement et le bien être des  populations. En tant qu’une association présente sur le terrain, le MMLK est toujours confronté aux implications rocambolesques de ces autorités dans des affaires qui semblent ne pas même les concerner.

Vivement, que les autorités préfectorales, municipales et locales soient élus par les populations afin qu’elles puissent être redevables à leurs électeurs !

2 décembre 2018

La Voix des Sans Voix