La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la crise togolaise, on ne finira pas de chercher le lien. Cette organisation détient-elle la clé magique pour résoudre la crise togolaise ? C’est bien  ce que pense Mohamed MADI DJABAKATE, Politologue et Écrivain Togolais, qui aborde le sujet  lors d’un entretien avec nos confrères d’Actu Togo.

Pour ce politologue togolais, la crise togolaise qui dure depuis près de 7 mois est en passe d’être convertie en crise juridique. La solution au problème togolais est devenue juridique au lieu de revenir à sa nature politique.

« Cette crise n’est pas juridique. Ceux qui scandaient cela commencent par revenir à de meilleurs sentiments. Depuis le début de la crise nous avons toujours insisté sur sa nature politique et qu’il ne fallait pas chercher à la convertir en crise juridique au risque d’être pris au jeu démocratique du pouvoir en place », explique-t-il.

Les positions rigides et fermes des parties en conflit ne facilitent pas la recherche d’un compromis durable.  Mais au-delà, il reviendra à la CEDEAO de taper du poing et imposer son approche  aux acteurs concernés. Dans les mois à venir, après  le départ de Faure Gnassingbé, cette organisation régionale aura le dernier dans cette crise qui n’a fait que trop durer.  « Et la CEDEAO sera plus active à partir de fin Juin où elle n’aura plus Faure Gnassingbé comme Président en Exercice », souligne le sieur Mohamed.

« Faure Gnassingbé reste au pouvoir jusqu’en 2020. Et il se retire pour donner la chance à d’autres militants du parti UNIR. C’est un peu triste de prétendre à un quatrième mandat au motif qu’en 15 ans l’on n’a pas su préparer la relève », se désole le politologue.