Les sociétés d’exploitation de ressources minières ne manquent pas au Togo. Le pays dispose de beaucoup de ressources dont la plupart ne sont pas en exploitation pour le moment. Mais le peu qui l’est pose des problèmes aux communautés autochtones des localités où elles sont extraites. Cette situation n’est pas du goût des chefs traditionnels. Ces derniers n’ont pas pour habitude de sortir pour dénoncer quoi que ce soit mais cette fois-ci, ils semblent être totalement dépassés par le cours des événements.

En qualité de garants des us et coutumes et de l’intégrité des populations des villages et cantons du pays, ils sont montés au créneau pour se faire entendre. Des Chefs cantons des communautés où sont installées des  multinationales d’extraction minière au Togo venant de Tabligbo, de Kini-Kondji, de Tokpli dans la préfecture de Yoto, de Vogan et de Hahotoé dans la préfecture se sont mis ensemble.

Ils dénoncent les conditions de vie misérables des populations des zones minières, l’absence d’électricité, d’écoles, la création de lacs artificiels, des trous béants remplis de reptiles, l’absence des routes, tout cela au profit des entreprises qui amassent des milliards chaque année.

« Ce qui se passe dans nos localités est difficile à supporter. Même les cadres de nos milieux n’ont réussi à faire réagir les autorités par leurs démarches de diligence. Nous-mêmes avons plusieurs fois interpellé les entreprises mais elles ne réagissent même pas. Mais il n’est pas concevable que nous laissions nos communautés être détruites », a déploré Togbui Dega Ehe Apawou, représentant du Chef traditionnel de Vogan.

La situation a trop duré. Un gros point contre table, les chefs sont en ordre de bataille et en appelle d’abord au gouvernement togolais. Ils demandent au gouvernement d’adopter et faire publier le décret d’application de la loi n°2011-008 du 05 mai 2011 relative à la contribution des entreprises minières au développement local et régional. Seront-ils entendus ?

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